Jansy Mello writes:
 
Dear List,
 
After the creative discussion of Matt/DeRewal's article escaped the limits of my computer, friends called my attention to two other links with lycanthropy.
One is with Psychoanalysis (through Alessandra Tomasi/ Lampedusa*) and, the other, in literature, through P.Borel,or Champavert, le Lycanthrope, as seen through Baudelaire**.
I also heard (but found no corroboration for it) that the Lampedusa family was particularly interested in lycanthropy. I haven't read "Il Gattopardo", nor do I remember Luchino Visconti's 1963 movie with Burt Lancaster, Alain Delon and Claudia Cardinale, at least not in relation to "werewolves". Perhaps someone in the List will be interested to pursue this theme?  
 
Having remembered Nabokov's RLSK (Cornelia's dirge and Cock-Robin nursery rhyme) I could not avoid being struck by the story of Alessandra Tomasi (who lived in St. Petersburg during the same period as VN and Sebastian Knight) and her marriage to Lampedusa, which was somehow reminiscent of S.Knight's mother, Nina, and her second marriage - when Italy is brought in like a bolt in the blue. 
 
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Alessandra Tomasi, an Italian psychoanalyst, was born in Nice in 1895 and died in Rome in 1982. She spent the first twenty years of her life in St. Petersburg, where her father, the Baltic Baron Wolff Stomersee, was a high dignitary at the czar's court. In 1917, at the start of the Russian revolution, she moved to Riga, then to Berlin [...] In 1927, during a brief stay in Vienna, she had the opportunity to "see" Freud. That same year she joined her Italian-born mother in London, where she was about to marry (this was her second marriage) the Italian ambassador to the court of S. Giacomo.
At the home of her father-in-law, she met his nephew, Giuseppe Tomasi, Duke of Palma and Prince of Lampedusa, the future author of The Leopard (posthumously published in 1958. Luchino Visconti directed "The Leopard"), who became her husband in 1932. Alessandra di Lampedusa's most important articles include the following, all of which appeared in the Rivista di psicoanalisi: "Le componenti preedipicihe dell'isteria di angoscia" (1956), "Necrofilia e istinto di morte" (1956), and "La spersonalizzazione" (1960). In one of her last seminars, she analyzed a case of lycanthropy, referring to the Kleinian notion of projective identification, for which she coined the neologism, identificatory introjection.(google: text by Anna Maria Accerboni)
 
**Baudelaire on Pétrus Borel:
 
Pétrus Borel, ou Champavert le Lycanthrope, auteur de Rhapsodies, de Contes immoraux & de Madame Putiphar, fut une des étoiles du sombre ciel romantique. Étoile oubliée ou éteinte, qui s'en souvient aujourd'hui, & qui la connaît assez pour prendre le droit d'en parler si délibérément ? [...]
 

Sa spécialité fut la Lycanthropie. Sans Pétrus Borel, il y aurait une lacune dans le Romantisme. Dans la première phase de notre révolution littéraire, l'imagination poétique se tourna surtout vers le passé ; elle adopta souvent le ton mélodieux & attendri des regrets.

Plus tard la mélancolie prit un accent plus décidé, plus sauvage & plus terrestre. Un républicanisme misanthropique fit alliance avec la nouvelle école, & Pétrus Borel fut l'expression la plus outrecuidante & la plus paradoxale de l'esprit des Bousingots ou du Bousingo ; car l'hésitation est toujours permise dans la manière d'orthographier ces mots qui sont les produits de la mode & de la circonstance.

Cet esprit à la fois littéraire & républicain, à l'inverse de la passion démocratique & bourgeoise qui nous a plus tard si cruellement opprimés, était agité à la fois par une haine aristocratique sans limites, sans restrictions, sans pitié, contre les rois & contre la bourgeoisie, & d'une sympathie générale pour tout ce qui en art représentait l'excès dans la couleur & dans la forme, pour tout ce qui était à la fois intense, pessimiste & byronien ; dilettantisme d'une nature singulière, & que peuvent seules expliquer les haïssables circonstances où était enfermée une jeunesse ennuyée & turbulente.

Si la Restauration s'était régulièrement développée dans la gloire, le Romantisme ne se serait pas séparé de la royauté ; & cette secte nouvelle, qui professait un égal mépris pour l'opposition politique modérée, pour la peinture de Delaroche ou la poésie de Delavigne, & pour le roi qui présidait au développement du juste-milieu, n'aurait pas trouvé de raisons d'exister.

Pour moi, j'avoue sincèrement, quand même j'y sentirais un ridicule, que j'ai toujours eu quelque sympathie pour ce malheureux écrivain dont le génie manqué, plein d'ambition & de maladresse, n'a su produire que des ébauches minutieuses, des éclairs orageux, des figures dont quelque chose de trop bizarre, dans l'accoutrement ou dans la voix, altère la native grandeur.

Il a, en somme, une couleur à lui, une saveur sui generis ; n'eût-il que le charme de la volonté, c'est déjà beaucoup ! mais il aimait férocement les lettres, & aujourd'hui nous sommes encombrés de jolis & souples écrivains tout prêts à vendre la muse pour le champ du potier.

(Charles Baudelaire, « Pétrus Borel », in L'Art romantique.)www.leboucher.com/vous/borel/champavert.html - 12k

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