----- Original Message -----
From: Dmitri Nabokov
To: 'D. Barton Johnson'
Sent: Friday, March 11, 2005 9:15 PM
Subject: TR : : Roman. Vladimir Nabokov ...

Dear Don,
 
MLLE O, BY THE WAY, WAS NOT, AS SERGEI KARPUKHIN SUGGESTS, VN'S REPLACEMENT READING IN PARIS -- IT WAS POUCHKINE -- LE VRAI OU LE VRAISEMBLABLE, WHICH LATER APPEARED IN NY IN MY ENGLISH TRANSLATION.
 
DN
-----Message d'origine-----
De : Sandy P. Klein [mailto:spklein52@hotmail.com]
Envoyé : samedi, 12. mars 2005 05:29
À : SPKlein52@HotMail.com
Objet : : Roman. Vladimir Nabokov ...

 
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Mademoiselle O
Mademoiselle O, c'est un monde perdu. Celui, anéanti, de la Russie d'avant la révolution mais surtout celui, enfoui, de l'enfance. Mademoiselle O fit partie à la fin du XIXe siècle de «cet énorme afflux d'institutrices anonymes», qui, d'Angleterre, d'Allemagne ou de France vinrent enseigner leur langue natale aux enfants des familles bourgeoises ...
Friday 2005-03-11, Liberation - France (French)
 
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Poches

: Roman. Vladimir Nabokov
Mademoiselle O

Par Hélène PERRAUDEAU
vendredi 11 mars 2005



Mademoiselle O
10/18 Traduit de l'américain par Yvonne et Maurice Couturier, 240 pp., 7,30 €.

Mademoiselle O, c'est un monde perdu. Celui, anéanti, de la Russie d'avant la révolution mais surtout celui, enfoui, de l'enfance. Mademoiselle O fit partie à la fin du XIXe siècle de «cet énorme afflux d'institutrices anonymes», qui, d'Angleterre, d'Allemagne ou de France vinrent enseigner leur langue natale aux enfants des familles bourgeoises russes. En faisant revivre la silhouette cocasse et difforme d'une Française exilée, Nabokov force les portes du passé pour y découvrir que «le monde que nous ouvre notre mémoire est admirable par ce qui s'en dégage de parfaitement pur et sain» : les couleurs, les bruits, les odeurs. Mais aussi les mains de mademoiselle O, ces mains «qui voltigent constamment au niveau de notre enfance, descendant des nuages supérieurs où demeurent les visages». L'écrivain, en quête de vérité, tente de ressaisir le monde qu'enfant, il percevait. Avec une tendresse proche de celle de Proust pour ses personnages, Nabokov dresse le portrait inoubliable de celle qui fut bien plus qu'une simple institutrice : «Je m'imagine le paradis comme un livre interminable qu'elle lirait sans se lasser à la lumière d'une bougie éternelle.»

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