EDNOTE.There seem to be some Nabokovian  undertones here.  Among them the faint echo of  VN's "Breaking the News" (Opoveshcenie).
 
 
 
----- Original Message -----
From: Sandy P. Klein
Sent: Wednesday, September 17, 2003 2:55 AM
Subject: le cousin de l'écrivain Nabokov ...




http://www.lefigaro.fr/culture/20030917.FIG0119.html


RENCONTRE «Depuis qu'Otar est parti...», le premier long métrage de Julie Bertuccelli
Petits arrangements avec la vie

Brigitte Baudin
[17 septembre 2003]

Grand prix de la Semaine de la critique au dernier Festival de Cannes, prix Michel d'Ornano à Deauville, Depuis qu'Otar est parti est le premier long métrage de Julie Bertuccelli qui brosse, par petites touches, le portrait de trois générations de femmes.

Otar est géorgien. Il a émigré en France. Ouvrier dans le bâtiment, il tombe d'un échafaudage et meurt. Eka (Esther Gorintin), sa vieille mère, vit dans l'attente de son retour. Elle partage un modeste appartement avec sa fille Marina (Nino Khomassouridze), qui est veuve, et sa petite-fille Ada (Dinara Droukarova), étudiante en français. Lorsqu'elles apprennent la mort d'Otar, Marina et Ada le cachent à Eka et inventent un mensonge d'amour, un petit arrangement avec la vie... «Je suis partie d'une histoire authentique racontée par une amie géorgienne, explique Julie Bertuccelli. Elle avait le mérite d'être à la fois romanesque et vraie. Avec Bernard Renucci, mon coscénariste, nous nous sommes vite éloignés de la réalité. Le pieux mensonge est, en fait, un prétexte, le fil rouge. Ce qui nous intéressait d'abord et avant tout, c'était d'explorer les relations entre ces trois femmes obligées d'habiter ensemble. En Géorgie, il n'y a pas de maisons de retraite. Les vieux habitent donc avec leurs enfants et petits-enfants. Nous avons aussi voulu montrer comment elles ont vécu le passage entre le communisme d'hier et le capitalisme sauvage d'aujourd'hui. Quels sont à présent leurs désirs, leurs espoirs, leur devenir ?»

Julie Bertuccelli a choisi de tourner cette première fiction en Géorgie qu'elle connaît bien et affectionne particulièrement. «J'ai été l'assistante d'Otar Iosseliani sur Brigand, chapitre 8 et j'ai donc travaillé six mois en Géorgie, renchérit-elle. Je suis tombée amoureuse de ce pays au carrefour de l'Europe et de l'Asie, au confluent des cultures et des civilisations. Les gens y sont chaleureux, attachants. Ils sont plus truculents, plus rabelaisiens que les Russes. J'ai voyagé dans toute l'Europe de l'Est mais c'est en Géorgie que je me sens le mieux. Les Géorgiens sont des poètes, des peintres, des danseurs. Enfant, je m'inventais des origines slaves alors que j'ai, par mon père, du sang italien dans les veines. Ma grand-mère avait épousé, en deuxième noce, le cousin de l'écrivain Nabokov. Plus tard, en classe, j'ai appris le russe. J'ai ainsi pu assouvir ma curiosité pour cet univers si proche de moi émotionnellement.»

Fille du réalisateur Jean-Louis Bertuccelli (Les Remparts d'argile) et d'une artiste peintre, Julie est élevée dans le goût de l'art, de la littérature et du cinéma. Elle étudie la philosophie, suit une formation de documentariste dans les ateliers Varan. Elle devient assistante de son père et travaille avec Otar Iosseliani, Krzysztof Kieslowski, Bertrand Tavernier, Emmanuel Finkiel et Rithy Pahn. Mais, c'est le documentaire qui la passionne. Elle en réalise six avant de se lancer dans la fiction. «C'est la meilleure des écoles, affirme-t-elle. On se trouve au plus près d'une histoire, des gens. Le travail sur le documentaire permet aussi, sur le tournage d'une fiction, de prendre des libertés avec le scénario aussi écrit soit-il. D'improviser et d'intégrer les imprévus.»

Julie Bertuccelli a surtout appris à dessiner, par petites touches sensibles, des personnages forts, authentiques, en prise avec le réel. Elle a aussi su choisir les actrices idéales, en harmonie les unes avec les autres : la pétulante russe Dinara Droukarova, la sensuelle géorgienne Nino Khomassouridze et Esther Gorintin, une extraordinaire vieille dame de 9O ans au charme espiègle qui est devenue actrice à 85 ans.



MACHINE TRANSLATION:
 
MEET "Since Otar left...", the first full-length film of Julie Bertuccelli
Small arrangements with the life

Brigitte Baudin
[ September 17, 2003 ]

Great price of the Week of the critic to the last Festival of Cannes, price Michel d' Ornano in Deauville, Since Otar left is the first full-length film of Julie Bertuccelli who brushes, by small keys, the portrait of three generations of women.


Otar is georgien. He emigrated in France. Workman in the building, it falls from a scaffolding and dies. Eka (Esther Gorintin), his/her old mother, lives in waiting of its return. It divides a modest apartment with her daughter Marina (Nino Khomassouridze), which is widowed, and her grand-daughter Ada (Dinara Droukarova), French coed. When they learn death from Otar, Marina and Ada hide it in Eka and invent a lie of love, a small arrangement with the life... "I started from an authentic history told by a friend géorgienne, explains Julie Bertuccelli. She had the at the same time romantic and true merit to be. With Bernard Renucci, my coscenarist, we quickly moved away from reality. White lie is, in fact, a pretext, the red wire. What initially interested us and above all, it was to explore the relations between these three women obliged to live together. In Georgia, there are no old people's homes. The old men thus live with their children and grandchildren. We also wanted to show how they lived the passage between the Communism of yesterday and the wild capitalism of today. Which are now their desires, their hopes, their to become?"


Julie Bertuccelli chose to turn this first fiction to Georgia which she knows well and affectionne particularly. "I was the assistant of Otar Iosseliani on Brigand, chapter 8 and I thus worked six months in Georgia, increases it. I fell in love with this country to the crossroads with Europe and Asia, with the confluence of the cultures and civilizations. People are cordial there, attaching. They are more truculent, more rabelaisiens that the Russians. I travelled in all Eastern Europe but it is in Georgia that I smell myself best. Georgiens are poets, painters, dancers. Child, I invented Slavic origins whereas I have, by my father,  Italian blood in the veins. My grandmother had married, in second wedding, the cousin of the Nabokov writer. Later, in class, I learned Russian. I thus could émotionnellement appease my curiosity for this universe so close to me."


Girl of the realizer Jean-Louis Bertuccelli ( clay Ramparts) and of a painter, Julie is high in the taste of art, the literature and the cinema. She studies philosophy, follows a training of documentarist in the Varan workshops. She becomes assistant of her father and works with Otar Iosseliani, Krzysztof Kieslowski, Bertrand Tavernier, Emmanuel Finkiel and Rithy Pahn. But, it is the documentary one which impassions it. It carries out six of them before launching out in the fiction. "They is best schools, affirms it. One is closest to a history, people. Work on the documentary one also allows, on the turning of a fiction, to take freedoms with the scenario also writing is it. To improvise and integrate the unforeseen ones."


Julie Bertuccelli especially learned how to draw, by small sensitive keys, of the characters strong, authentic, in catch with reality. She also knew to choose the ideal actresses, harmonizes the ones with the others of them: the pétulante Russian Dinara Droukarova, sensual the géorgienne Nino Khomassouridze and Esther Gorintin, an extraordinary old woman rams Ø years with the mischievous charm which became actress at 85 years.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


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